Le Prési Alpha Grimpeur et son RPG ont, contre vents et marées, obtenu le 3e mandat à coup de répression et de tueries. Le système prend désormais du plaisir dans la traque des opposants au tripatouillage constitutionnel. Les proches de La Petite Cellule Dalein Diallo qui clame toujours sa victoire lors du scrutin du 18 octobre, sont les plus ciblés. Oussou Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah, Chérif Bah et Etienne Soropogui de l’ANAD sont incarcérés à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie depuis pratiquement une semaine. Le parquet de Dixinn les accuse : « de fabrication, d’acquisition, de stockage, de détention, d’usage d’armes légères, de guerre, de détention de munitions, de menaces, et d’association de malfaiteurs ». Après une semaine de prison, leurs conditions de détention posent problème : « Nos clients sont dans des conditions pas toujours acceptables. Vous connaissez dans quelles conditions les personnes privées de leur liberté à la Maison centrale sont détenues. Le manque d’hygiène, les punaises qui se promènent partout, l’atmosphère polluée. Quel que soit le milieu favorable dans lequel on peut vous placer, vous ne pouvez pas vous en féliciter » explique Me Pépé Antoine Lama.

Lors d’une conférence de stress animée jeudi 19 novembre, les avocats de ces opposants ont révélé que ceux-ci ont été photographiés avec une ardoise sur laquelle est mentionnée ‘’complot’’. Me Pépé Antoine Lama condamne : « Nous étions vraiment surpris d’apprendre cette situation. Cela s’est passé à notre insu, sinon cela ne se serait jamais produit. La révélation nous a été faite par nos clients, nous l’avons condamné et nous estimons que cela entache de façon entière la régularité de la procédure. Nous avons exercé un recours pour demander la mise en liberté de nos clients ».

Gaoual et compagnie attendent désormais leur procès à l’hôtel cinq étoiles de Coronthie. Mais leurs avocats tentent d’obtenir leur remise en liberté. Ils comptent notamment sur la Cour d’appel pour remettre à plat la procédure : « La question sera devant le président de la deuxième chambre de contrôle de l’instruction le 23 novembre prochain. Pour le reste, nous allons demander l’annulation pure et simple de la procédure pour violation des règles fondamentales du Code de procédure pénale et des droits fondamentaux dans notre pays. La loi est avec nous, sauf si la justice ne fait pas correctement son travail. Toutes les conditions sont réunies pour annuler cette procédure. Les conditions sont réunies pour ne pas recourir à la détention préventive ».

Yacine Diallo